À l’arrivée de l’automne, beaucoup ressentent une agitation intérieure : pensées qui tournent en boucle, nervosité, besoin presque irrépressible de « faire quelque chose » pour se libérer. Alors on cherche à se défouler par des activités intenses, comme si transpirer ou pousser son corps au maximum allait faire redescendre la pression. Mais est-ce toujours la bonne réponse ? Et si, au lieu de s’agiter encore plus, l’antidote était de se poser ? Le yoga ayurvédique nous invite à rééquilibrer nos pratiques pour traverser cette saison avec plus de force et de fluidité.
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TogglePourquoi ressent-on ce besoin de se défouler en automne ?
Le rôle de la saison Vata
À l’automne, l’énergie dominante selon l’Ayurveda est Vata dosha : mouvement, instabilité, sécheresse. Ces qualités se traduisent dans le corps et l’esprit par une nervosité accrue et une tendance à la dispersion.
Le quotidien moderne qui accentue l’agitation
Ajoutons à cela un environnement saturé de stimulations (réunions, notifications, charge mentale) : le système nerveux est déjà en état d’alerte permanente. Résultat : on cherche instinctivement à se défouler, comme si plus de mouvement pouvait calmer l’agitation intérieure.
Le piège : quand le défoulement entretient l’agitation
Le système nerveux en mode « accélérateur »
Les pratiques physiques trop intenses stimulent surtout le système nerveux sympathique, celui qui prépare à l’action, la fuite ou le combat. Cela donne un sentiment de puissance… mais au prix d’une surconsommation d’énergie.
Les conséquences d’un déséquilibre nerveux
- Insomnie et sommeil léger
- Irritabilité et nervosité
- Digestion fragile
- Sensation de fatigue chronique malgré l’activité
Sans bascule vers le système parasympathique (celui de la récupération), il n’y a pas de vraie régénération. C’est comme rouler en appuyant en permanence sur l’accélérateur : à un moment, le moteur surchauffe.
Le yoga ayurvédique : une clé de régulation profonde
Apaiser Vata par l’ancrage et la lenteur
L’Ayurveda enseigne que l’équilibre se crée par les opposés. Face à l’agitation de Vata, il faut inviter stabilité, chaleur et douceur.
En yoga, cela se traduit par :
- Postures au sol : Balasana (posture de l’enfant), Supta Baddha Konasana (papillon allongé), Viparita Karani (jambes au mur).
- Flexions avant et torsions douces : calmer le mental et libérer les tensions.
- Respiration consciente : Nadi Shodhana (respiration alternée), longues expirations pour apaiser le système nerveux.
- Relaxation guidée : Savasana, Yoga Nidra, méditations douces.
Favoriser la régulation nerveuse
Ces pratiques stimulent le parasympathique, activent les mécanismes de régénération et redonnent au corps sa capacité naturelle d’autorégulation. C’est cette bascule qui permet de retrouver clarté mentale et énergie durable.
Trouver l’équilibre entre mouvement et pause
Alterner effort et récupération
Le yoga ayurvédique n’interdit pas le dynamisme, il propose simplement un équilibre. Une pratique plus tonique peut coexister avec une séance lente et ancrée, si elle est ajustée à la saison et à l’état du moment.
Se poser pour mieux repartir
Se poser, ce n’est pas perdre de l’énergie : c’est la régénérer. C’est depuis un corps ancré et un mental apaisé que l’on retrouve la capacité d’agir avec force et fluidité, sans s’épuiser.
Conclusion : un antidote à l’agitation moderne
Le yoga ayurvédique n’est pas une performance, mais une pratique vivante et ajustée. À l’automne, il devient un véritable antidote à l’agitation, un moyen de réapprendre à écouter son corps, à calmer le mental et à réguler son système nerveux.
En choisissant de se poser plutôt que de se défouler, on gagne en stabilité, en clarté et en vitalité durable.
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Questions fréquentes
Pourquoi je me sens plus agité(e) en automne ?
La saison Vata accentue le mouvement et l’instabilité : vent, froid, variations de lumière. Le système nerveux dépense plus d’énergie pour s’adapter, ce qui augmente nervosité et fatigue.
Est-ce que le sport intense fatigue plus qu’il ne régénère ?
En excès, il stimule surtout le système nerveux sympathique : on se sent « boosté » sur le moment mais on puise dans les réserves. Sans phases de récupération, l’épuisement s’installe.
Comment le yoga ayurvédique aide à calmer le mental ?
Il propose des pratiques lentes et ancrées qui favorisent le parasympathique : respiration régulière, postures au sol, relaxation guidée. Le corps se régule, le flux des pensées se calme.
Quelles postures pratiquer pour se poser quand on est stressé ?
Balasana, Supta Baddha Konasana, Viparita Karani, flexions avant et torsions douces. Ajoute Nadi Shodhana et de longues expirations pour apaiser le système nerveux.
Pourquoi adapter son yoga aux saisons ?
Nos besoins varient avec l’environnement. Adapter la pratique permet de soutenir digestion, sommeil et énergie, plutôt que d’ajouter de la charge à un système déjà sollicité.