Santosha, cultiver le contentement...

Comment le mettre en pratique dans la vie de tous les jours?

Et si nous testions les pensées positives ?

Bientôt un nouveau mois, et si nous prenions de nouvelles résolutions ? Un peu comme un mois de janvier, mais en cours d’année. Pour quoi janvier aurait le monopole des bonnes résolutions ?

Et si nous commencions le mois à venir par un petit défi à relever : essayons chaque jour de nous réjouir de quelque chose, et voyons ce que cela fait et ce que cela change dans notre vie.

Les sentiments positifs nous ouvrent et nous mènent vers des circonstances favorables, alors que les sentiments négatifs nous ferment et nous ratatinent (j’aime beaucoup ce mot, « ratatiner », il est très parlant😁).

Bref, même si nous ne pouvons pas changer une situation, nous avons le choix entre voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, voir les choses de manière positive ou négative.

Comment le yoga peut nous y aider ?

En yoga, nous pratiquons autour de 8 principes : Yama, Niyama, Asana, Pranayama, Pratyahara, Dharana, Dhyana et Samadhi.

Attardons-nous sur Niyama, qui correspond aux attitudes que l’on adopte envers soi-même. Parmi ces attitudes, Santosha, le contentement, est l’accueil de ce qui est, sans chercher à contrôler quoi que ce soit.

Le yoga est un excellent moyen de nous entrainer à cela. Sur le tapis, nous apprenons à nous écouter, à lâcher prise, à ne pas forcer pour ne pas nous faire mal.

Nous apprenons également qu’une posture n’est jamais vraiment acquise et que selon notre état physique ou émotionnel, nous la faisons évoluer.

Nous apprenons à nous contenter de l’impermanence des choses et nous apprenons à les accepter.

Challenge sur une semaine : pratiquez le contentement en 3 étapes, en seulement 3 minutes par jour.

Je vous propose un petit exercice pour changer votre perception des choses et vous aider à déclencher de nouvelles clés de contentement. C’est très simple !

Chaque matin, avant de vous lever, pensez à 3 choses agréables que vous aimez et que vous allez faire dans la journée. Cela peut être une toute petite action, comme prendre un bon thé ou un bon café, au calme.

Chaque soir, avant de vous endormir, recensez 3 choses positives qui vous sont arrivées. Idem, cela peut être tout simple, comme un sourire, une parole agréable, le beau temps… 💚

Dites-vous merci : remerciez-vous de prendre soin de vous et de vous donner du temps quand vous faites ces exercices ou une séance de yoga par exemple, ou même quand vous prenez 1 minute pour respirer en conscience.

Je vous invite à faire ces 3 petits exercices tous les jours, et pendant 5 jours, et d’observer les résultats. N’hésitez pas à m’écrire pour me faire part de vos observations 🌞.

Le contentement au travail

Et si notre épanouissement au travail dépendait également de nos perceptions ?

La façon dont nous voyons les choses font notre réalité, donc si nous les voyons de manière négative, elles seront négatives.

La tendance naturelle de notre cerveau est d’accorder plus de poids aux sources d’insatisfaction et d’inquiétude qu’à ce qui peut être apprécié et valorisé.

Un événement stressant ou inattendu peut gâcher une journée entière alors qu’avec du recul et de la prise de hauteur, le bilan de cette même journée pourrait être positif.

Ok, cela ne s’est pas passé comme vous l’espériez, mais qu’en avez-vous tiré de positif ? Même si cela est difficile au début, il y a toujours quelque chose de positif à tirer d’une situation délicate.

C’est arrivé, mais qu’est-ce que cela m’a appris ? Sur moi, sur les autres ?

C’est un vrai changement de fonctionnement, car votre cerveau aura tendance à aller vers des pensées négatives, de rumination, et cela va vous demander des efforts, mais tout sera tellement plus fluide une fois cette habitude installée !

Pratiquer le contentement au travail vous amènera naturellement à plus de sérénité.

Voici quelques clés pour voir les choses positivement au travail :

Les doutes, les remises en question, les ruminations sont naturellement présentes et sont parfois plus faciles à déclencher pour le cerveau que la joie des bonheurs simples. La pratique de Santosha implique d’abord de renoncer à se considérer comme une victime face aux circonstances extérieures, en prenant l’entière responsabilité de notre réaction devant les situations. Être responsable de nos pensées nous amène à plus liberté, car finalement, n’est-ce-pas la seule partie sur laquelle nous pouvons encore avoir le contrôle ? L’idée ici est d’identifier ses saboteurs internes quand ils arrivent, et de couper court à leur développement.

Vous ne savez pas ce qui va se passer dans votre journée, donc n’anticipez pas les mauvais moments. Laissez venir à vous votre journée. Identifiez éventuellement un moment agréable à venir, comme une pause déjeuner, un objectif qui contribuera à votre bien-être

C’est la clé ! Faites-vous plaisir, prenez du temps pour vous. Accordez-vous des pauses, vous y avez droit !

Un client content, des échanges de rire entre collègues, une félicitation de votre hiérarchie… il y en a, c’est sûr.

Pas facile, me direz-vous, on ne choisit pas ses collègues ! Soyez au moins conscient de la façon dont les personnes qui vous entourent fonctionnent, et si elles ont plutôt une attitude positive ou négative. Le seul fait d’en être conscient vous aidera à changer vos propres perceptions des choses.

Face à un échec, prenez le temps de vous poser, de respirer un grand coup et de vous demander ce que cela va vous apporter de positif. Même la perte d’un emploi, aussi dure soit-elle à vivre dans l’instant présent, peut vous conduire à une réorientation positive de votre vie. Rappelez-vous qu’il arrive ce qu’il doit arriver, et que cela fait partie de votre chemin.

Le mode « hélicoptère »

Petite pensée pour ma collègue et amie Anne qui pratique le mode « hélicoptère ».

C’est une façon de prendre de la hauteur par rapport à une situation professionnelle désagréable.

Quelque chose ne se passe pas comme prévu, vous avez des difficultés au travail ? Montez dans votre hélicoptère, et regardez la scène d’en haut : tout devient plus petit et relatif, et finalement est-ce vraiment si important ?

Est-ce que cela vaut la peine de dépenser autant d’énergie sur une situation que vous ne maitrisez pas ?

N’oubliez pas, la seule chose que vous pouvez maitriser, ce sont vos pensées et votre façon de voir les choses, alors hop, dans l’hélicoptère !

On n’est pas mieux là-haut, plus près du soleil ? 😁

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La pratique de yoga pour cultiver le bonheur et Santosha

Une pratique régulière de yoga vous amènera naturellement à cet état de yoga, un peu détaché, un peu en hauteur, avec du recul mais avec les pieds bien ancrés dans la Terre.

Quelles sont les postures les plus adaptées pour cultiver le bonheur ?

Toutes ! Je n’ai pas la réponse à cette question. Tout ce que je peux vous dire c’est que les postures qui vous font du bien, qui vous permettent d’être dans le juste équilibre entre la force et la douceur, le contrôle et le lâcher-prise, peuvent vous amener vers plus de joie, naturellement.

Voici les postures que je privilégie :

  • Les postures d’ouverture du cœur, des hanches, qui libèrent les tensions accumulées dans la journée.
  • Les postures pour se recentrer, revenir à l’intérieur de soi, se reconnecter à son souffle.
  • Le triangle, Trikonasana. Cette posture a un effet dingue sur moi. J’ai mis longtemps à l’apprivoiser mais maintenant elle me permet de me remettre en équilibre très rapidement.

Auxquelles on peut ajouter, les techniques suivantes : 

  • Un Mantra : « Om, Shanti, Shanti, Shanti« 

Shanti signifie tout simplement « Paix ». Vous pouvez énoncer ce mantra dans votre esprit, dans le silence du mental si vous ne souhaitez pas le formuler à voix haute. 

  • Un Mudra : Jnana Mudra

Reliez  l’index et le pouce avec une légère pression, et gardez les autres doigts collés et tendus.

  • Une Méditation rapide autour de So Ham

« So Ham » : je suis Cela.

Inspirez et pensez « So », expirez et pensez « Ham », 10 fois.

 La reconnexion au souffle permet de s’apaiser très rapidement et de voir les choses sous un autre angle.

Et pour finir, une petite citation de  Bouddha, qui résume tout le texte… 


Votre pire ennemi ne peut pas vous blesser autant que vos pensées. Mais une fois maîtrisées, personne ne vous aidera autant que vos pensées

© Sandrine Delpuech