Pourquoi votre pratique de yoga vous fatigue (au lieu de vous régénérer)
Vous vous installez sur votre tapis, prêt.e à prendre soin de vous.
Mais à la fin de votre séance, vous vous sentez… encore plus fatigué.e ?
Voir même un peu tendue, irritable ou vidé.e ?
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.e.
Et surtout : ce n’est pas une fatalité.
Il est temps de poser une vraie question, souvent passée sous silence :
👉 Et si votre pratique de yoga vous épuisait, au lieu de vous faire du bien ?
Dans cet article, on explore les 5 causes principales d’une pratique de yoga fatigante, et surtout ce que vous pouvez ajuster dès aujourd’hui pour retrouver un yoga qui vous soutient vraiment.
Quand le yoga fatigue : un paradoxe plus fréquent qu’on ne croit
On associe souvent le yoga à la détente, au regain d’énergie, à l’équilibre.
Mais dans la réalité, nombreuses sont les personnes — élèves comme professeurs — qui constatent une fatigue après leur séance de yoga.
Et ce n’est pas qu’une question d’intensité.
Ce qui épuise, ce n’est pas toujours « trop » pratiquer.
C’est surtout mal pratiquer par rapport à son énergie du moment.
En Ayurveda comme en yoga thérapeutique, on considère que le bon yoga est celui qui nourrit, pas celui qui vide.
Alors, pourquoi certaines séances épuisent-elles ?
Voici les explications les plus fréquentes… et les ajustements possibles.

1. Une pratique non adaptée à votre état du jour
Votre énergie n’est pas linéaire. Elle fluctue selon :
- votre cycle hormonal,
- la saison,
- votre niveau de stress ou de sommeil,
- vos réserves vitales du moment.
Mais on applique souvent des routines toutes faites, sans tenir compte de ces paramètres.
Résultat : un yoga qui ne correspond pas à votre besoin réel.
Par exemple :
- Une séance dynamique un soir de fatigue chronique = système nerveux sur-sollicité.
- Des postures exigeantes en fin de cycle menstruel = épuisement au lieu de regain.
L’ajustement concret serait de se demander en amont : « De quoi ai-je besoin aujourd’hui ? »
Et adapter la durée, le rythme, l’intention, plutôt que de suivre un programme rigide.
2. Une pratique à contretemps de vos rythmes naturels
Même une pratique douce peut devenir une source de fatigue si elle intervient au mauvais moment de la journée.
Exemples fréquents :
- pratiquer juste après un repas → digestion perturbée,
- pratiquer tard le soir avec des postures activantes → sommeil léger ou agité,
- pratiquer à une heure de creux (comme 14h-16h) → sensation de lourdeur ou d’inertie.
L’ajustement concret consiste à viser des moments où votre corps est naturellement réceptif, er cela peut être :
- tôt le matin (avant 8h),
- en fin d’après-midi (vers 17h),
- ou en soirée avec un yoga doux.
3. Une respiration absente, saccadée… ou bloquée
C’est le cœur invisible de toute séance : la respiration.
Sans elle, les postures deviennent mécaniques.
Et quand on force sur une posture sans respirer correctement, on crée plus de tension que de relâchement.
Symptômes classiques :
- sensation de tête vide ou étourdie en fin de séance,
- agitation mentale persistante,
- fatigue immédiate après une pratique pourtant « douce ».
L’ajustement concret :
- ralentir consciemment la respiration,
- coordonner souffle et mouvement (inspire = ouverture / expire = ancrage),
- privilégier les respirations longues et calmes, surtout l’expire.

4. Un excès de volonté, un manque de ressenti
On ne va pas se mentir : il y a parfois beaucoup d’ego sur le tapis.
On veut bien faire. On veut progresser.
Et on oublie de ressentir.
Quand le mental dirige la séance au lieu du corps, on entre dans une logique de performance — et non de régénération.
L’ajustement concret :
- pratiquer les yeux fermés,
- mettre l’accent sur le ressenti plutôt que la forme extérieure,
- accueillir les fluctuations de l’énergie sans jugement.
5. Une absence de récupération intégrée à la séance
C’est un des grands oublis modernes du yoga : la récupération.
Si vous sautez le shavasana ou que vous le réduisez à 2 minutes « parce que vous n’avez pas le temps », votre système nerveux ne peut pas intégrer les effets de la séance.
Et sans intégration = épuisement.
L’ajustement concret :
- 10 à 15 minutes de shavasana,
- ou un pranayama apaisant (type nadi shodhana),
- ou une courte assise silencieuse en fin de séance.
- Le relâchement est un acte actif. Il s’apprend.
En résumé : la fatigue après yoga n’est pas normale — elle est révélatrice
Un yoga qui vous épuise n’est pas un yoga mauvais.
C’est un yoga qui n’est plus aligné.
Votre corps vous parle.
Et ce signal de fatigue est une précieuse invitation à revoir votre approche :
- non pas pour faire moins,
- mais pour faire plus juste.
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👉 « Et si votre yoga ne vous faisait pas toujours du bien ? »
Une exploration du yoga ayurvédique, pour comprendre pourquoi certaines pratiques peuvent déséquilibrer…
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